Emploi et formation : les compétences privilégiées

La direction de la formation professionnelle continue (DFPC) a réuni jeudi 4 août, les membres du réseau des structures et des professionnels de l’information, de l’insertion, de la formation et de l’emploi (RIIFE), ses partenaires et des acteurs du monde économique. L’objectif de cet atelier était de réfléchir à une harmonisation de leur pratique en matière de compétences.

Dans un contexte économique et social en mutation, le répertoire opérationnel des métiers et emplois (ROME) évolue. Élaboré par Pôle emploi en métropole, avec de nombreux partenaires, ce référentiel a l’avantage d’offrir un langage commun à tous les acteurs de l’emploi et de la formation. Structuré jusque-là en grands secteurs d’activités affinés en fiches métiers, le ROME est en cours de restructuration afin de développer une approche par compétences, et non plus uniquement par métiers. Ce nouveau ROME 4.0, plus dynamique, sera déployé en mars 2023 pour être ensuite alimenté de façon continue par les acteurs socio-économiques.

Développer l’agilité des démarches

Le RIIFE a saisi cette évolution pour lancer un travail en commun d’harmonisation des approches compétences à l’échelle territoriale. « Ce langage compétences partagé permettrait une plus grande agilité entre nous et donnerait la possibilité à chacun de nos publics (scolaires, demandeurs d’emploi, stagiaires, salariés) d’évoluer de manière fluide et active entre nos dispositifs et structures, depuis la formation initiale jusque dans la vie professionnelle. Il offrirait aussi la perspective de développer de nouveaux services pour nos publics, tel qu’un passeport compétences par exemple », a déclaré Lydie Vanpeperstraete, coordinatrice du réseau RIIFE.

« Les métiers changent, de nouvelles compétences voient le jour. On demande à nos jeunes de s’orienter vers des métiers qui n’existent parfois encore. » L’objectif est de rendre les publics acteurs de leur parcours, afin qu’ils sachent identifier leurs compétences, cibler celles à acquérir dans le cadre de leur projet professionnel et repérer par quel biais les développer.

Imaginer les pistes d’action

La matinée a été consacrée à des interventions de professionnels, responsable de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC), directeur général, chargée de mission formation agricole, directeur des ressources humaines ou encore responsable des programmes de formation d’un CFA.

Chacun a partagé son expérience et son approche des compétences au sein de son établissement. Ces analyses ont permis de faire ressortir, en ateliers, les atouts, les freins, les opportunités et les risques à la mise en place de l'harmonisation des approches compétences des différents acteurs.

Les participants ont ensuite travaillé en ateliers thématiques autour de l’orientation ou de la gestion des compétences en entreprise. Ils ont dû se projeter en 2025, dans une situation devenue idéale où le passeport compétences serait en place. L’idée était de se souvenir des étapes parcourues depuis cet atelier trois ans auparavant. Un véritable brainstorming commun qui a permis de dégager un plan d'actions à mettre en œuvre pour les mois à venir. L’objectif est atteint puisqu’il constitue le point de départ des groupes de travail qui débuteront d’ici fin 2022.

Un vaste chantier en perspective qui renforce la synergie entre les acteurs autour d’une même ambition, celle d’harmoniser l’approche compétences. Lydie Vanpeperstraete est satisfaite : « cette journée a été très dense et tout aussi riche. Les échanges avec des acteurs issus de milieux, de métiers différents se sont révélés très complémentaires ».