Feu vert pour la réforme de la formation et de l’insertion professionnelle

Le GIEP regroupera l’EFPA (photo ci-dessus),  l’École des métiers de la mer et l’IDC-NC.
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Les élus du Congrès, réunis en commission permanente le 15 novembre, ont adopté à l’unanimité tous les textes permettant de mettre en œuvre la réforme de la formation et de l’insertion professionnelle portée par le gouvernement. Avec notamment la création du groupement d’intérêt public dédié à l’insertion et l’évolution professionnelles (GIEP), le « vaisseau-amiral » de la Nouvelle-Calédonie en matière de formation, qui devrait être constitué début 2019.

Un vent de changement va souffler sur le monde de l’emploi et de la formation professionnelle ! D’abord grâce aux textes qui permettent d’appliquer la réforme de la gouvernance de ce secteur, ainsi que celle de la formation en alternance, votées le 6 septembre dernier.

Efficacité

La première vise à rendre plus efficace les politiques publiques de la Nouvelle-Calédonie et des provinces en la matière, notamment avec la création d’une nouvelle instance, le Conseil stratégique de l’emploi, de l’insertion, de la formation et de l’orientation professionnelle, dont la composition « allie un impératif de représentation de l’ensemble des parties prenantes à une volonté de fonctionnement souple et réactif », a précisé Jean-Louis d’Anglebermes, le vice-président du gouvernement en charge de l’emploi et de la formation professionnelle.

À la rentrée 2019, le contrat unique d’alternance sera également opérationnel. Autres points de cette réforme : une simplification des procédures, une ouverture à d’autres centres de formation, ainsi qu’un meilleur encadrement des alternants, le tout dans l’objectif de développer ces filières de formation qui ont fait leurs preuves.

Mutualisation et coordination

Les élus du Congrès se sont ensuite entendus sur la création du groupement d’intérêt public dédié à l’insertion et l’évolution professionnelles, et de ce fait sur la dissolution des établissements publics que le GIEP va regrouper : l’Établissement de formation professionnelle des adultes (EFPA),  l’École des métiers de la mer (EMM) et l’Institut pour le développement des compétences en Nouvelle-Calédonie (IDC-NC). « Le résultat d’un long travail de concertation avec les collectivités provinciales, les agents concernés et les partenaires sociaux », a rappelé Jean-Louis d’Anglebermes, l’artisan de cette réforme. L’objectif est de mutualiser les missions et les moyens de ces structures au sein d’un seul organisme, afin de mieux coordonner les différentes actions de formation et de créer un continuum dans le parcours de formation et d’insertion des Calédoniens.

Budget constant

Et tout cela, « à budget constant », avait précisé le vice-président lors de son examen par les membres du gouvernement. Le GIEP sera l’outil opérationnel de la formation professionnelle au service de la Nouvelle-Calédonie et des provinces pour mettre en adéquation public, formation et employeurs ». Organisé en pôles thématiques opérationnels, il doit intégrer les quelque 90 salariés des trois structures qui fusionnent, tandis que sa gouvernance sera assurée par une assemblée générale et un conseil d’administration organisés en collèges (institutionnel, insertion, partenaires sociaux).

L’adoption de ces textes par les élus du Congrès vient conforter la stratégie emploi-insertion professionnelle lancée par la Nouvelle-Calédonie en 2015.