Allier formation et recyclage

La formation proposée par le GIEP-NC revêt aussi une dimension environnementale avec la dépollution des bus et le tri des matériaux qui peuvent être recyclés.
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Le chantier de formation « déconstruction et recyclage de bus », organisé à l’initiative du gouvernement et mené par le pôle Maintenance automobile/engins du GIEP-NC*, a débuté mi-juillet. Objectif ? Préparer l’insertion professionnelle des stagiaires tout en prenant part à la préservation de l’environnement.

Dans un atelier spécialement aménagé au dépôt de Karuïa Bus à Ducos, douze stagiaires s’affairent pour réaliser, en situation réelle, la dépollution et la déconstruction d’autobus hors d’usage. La formation, qui va durer cinq mois, est organisée en partenariat avec le transporteur et l’entreprise de recyclage EMC, tandis que les coûts pédagogiques et les indemnités de stage sont pris en charge par la Nouvelle-Calédonie via la direction de la Formation professionnelle continue (DFPC).

Réinsertion professionnelle

« Le premier objectif de cette formation est de pouvoir prendre des jeunes sans qualification professionnelle, mais motivés et dotés d’un projet professionnel, et de les amener vers un premier emploi ou vers une formation diplômante », explique Christian Dumant, responsable du pôle Maintenance automobile/engins du Groupement pour l’insertion et l’évolution professionnelles (GIEP-NC). En bref, accompagner un public éloigné de l’emploi vers la réinsertion professionnelle, ce qui est au cœur de la mission du GIEP-NC créé en 2019 et issu de la fusion de trois  établissements publics de formation professionnelle. « Les stagiaires vont acquérir des compétences transversales essentielles pour l’emploi comme le savoir-être, mais aussi des gestes techniques », poursuit Christian Dumant.

 

Christian Dumant (à g.) et Jean-Louis d’Anglebermes (à d.), membre du gouvernement en charge notamment de la formation professionnelle, qui a visité l’atelier.
Christian Dumant (à g.) et Jean-Louis d’Anglebermes (à d.), membre du gouvernement en charge notamment de la formation professionnelle, qui a visité l’atelier.

 

Une dimension environnementale

Les bus de Karuïa, concernés par l’intervention, sont des véhicules en fin de carrière sans qu’il s’agisse d’épaves automobiles. Avec moins de dix ans d’âge au compteur, ils proposent une large gamme d’éléments qui peuvent être triés et revalorisés. Un autre intérêt pour ce chantier de formation qui s’inscrit dans une démarche de développement durable et qui offre aux stagiaires la possibilité d’exercer une activité valorisante.

Cette formation permettra, d’ici, à fin 2020 la déconstruction et la dépollution de 95 autobus hors d’usage, réalisées par 36 stagiaires à l’occasion de trois sessions de cinq mois chacune.

 

* Groupement pour l’insertion et l’évolution professionnelles